Je m’appelle Nicolas, j’ai 39 ans, je suis marié avec Laure et nous avons deux petits garçons. Dans mes bagages j’ai quelques études de commerce, de logistique et un concours de pompier professionnel. J’ai un job sympa dans le transport et dans le tourisme, ce qui est chouette c’est que je bosse pour mon territoire ! On habite à Briançon dans les Hautes-Alpes. C’est un environnement formidable auquel on est très attaché. Je fais beaucoup de sport, entre 10 et 20 heures par semaine. Je considère que la santé c’est notre plus grande richesse, qu’il faut savoir se maintenir en forme, qu’il faut aussi prendre soin des autres. J’ai été pompiers pendant une quinzaine d’années, pour m’occuper des gens, pour me surpasser et d’être dans une certaine mesure un aventurier. 39 ans Marié 2 enfants Sport / semaine 10 à 20 heures J’aime la nature, j’aime être au milieu des éléments, vivre à 100% la montagne, la mer, sentir le vent sur mon visage, le soleil ou les intempéries sur ma tête. Voilà, quand je suis dehors et dans l’effort, je suis heureux.
J’ai un attachement particulier au milieu montagnard parce que j’y ai grandi, ma «madeleine de Proust» c’est le bruit et l’odeur de la neige qui tombe… Mais j’aime aussi énormément le milieu marin, et les sports nautiques. Dans la famille on aime les animaux, mon compagnon de trail c’est un énorme Malamute d’Alaska qui s’appelle Kaïko.
Le changement climatique c’est quelque chose que je constate et qui me fait réagir, je sais que nos modes de vies, notre économie et même notre santé vont être bouleversées dans les 15 à 30 prochaines années à cause du réchauffement. Je suis donc sensible aux questions de développement durable, d’économie circulaire, aux questions de tourisme écoresponsable ou d’énergies renouvelables… Pour moi ce n’est pas incompatible avec le développement économique, bien au contraire et je sais de quoi je parle par mon métier je capitalise sur la consommation ! mais ça peut être une consommation durable pour limiter la casse.
Politiquement je ne suis ni de droite, ni de gauche, pour l’instant ça ne m’intéresse pas, mais je pense que si un jour je ne suis pas satisfait de la gestion locale je m’engagerais pour faire avancer les choses, c’est dans ma nature.
Le lien social c’est aussi quelque chose qui me semble très important. On le voit en ces périodes difficiles, l’échange, l’entraide, le vivre ensemble, le construire ensemble c’est primordial.
Ô-Niveau-zéro c’est aujourd’hui ma modeste cause, ma lutte pour la santé, pour l’environnement, pour l’avenir en général…
Parfois les petits ruisseaux font les grandes rivières et je veux être une petite source au milieu de cette montagne de galère et d’incertitude…
Je remercie ma femme Laure pour son aide précieuse et je pense à ma sœur Anne-Sophie qui se bat avec courage contre la leucémie.
"Certains se posent sur Mars et découvrent une autre planète, d’autres se retrouvent en orbite de leur propre monde et observent leur vie d’une chambre stérile. Centre de lutte contre le Cancer, Institut Paoli-Calmettes, Hemato 3, chambre n°29 : C’est là que je me suis retrouvée un jour d’avril 2020. 24 heures avant : une vie banale de mère de famille, active. 24 heures après : le chaos, la peur, l’incertitude, la brutalité du monde hospitalier.
On pense toujours que le cancer, c’est chez les autres. Là il est dans mon corps : Leucémie aiguë, cancer du sang. Le traitement est lourd, le chemin incertain, long et semé d’embûches. Je me sens
comme une funambule, ne sachant de quel côté le fil risque de tanguer et de me faire basculer. Mais dans cette chambre, sur-confinée (covid oblige), je me raccroche aux regards des soignants,
brancardiers, ASH, psychologue. Au delà du masque, leurs yeux sont un univers à eux tous seuls. J’y perçois l’Humanité, la bienveillance, la compassion, la combativité pour que la vie soit la seule gagnante et je m’accroche alors à l’espoir d’un renouveau. Dans leurs reflets, je me vois telle que je suis, et telle que je deviens, au fur et à mesure des échanges. Eux, ne se doutent pas à quel point ils m’ont portée, physiquement et spirituellement, tout comme ma famille et mes amis.
Garder le moral quand on a un cancer, c’est primordial et pour cela on a tous besoin des autres.Comment également remercier ceux qui donnent leur sang pour que vous puissiez continuer à vivre ? Mon propre sang était en train de me tuer, mais le sang des autres m’a sauvée. Il m’a permis de pouvoir me soigner. Allongée dans mon lit, ce n’est pas une poche d’hémoglobine ou de plaquettes que je regarde. C’est le cadeau le plus magnifique qu’on ne m’ait jamais fait : une deuxième chance de vie. Donner son sang, ou sa moelle osseuse sauve des vies. Ce n’est pas un slogan, c’est une
réalité.
Dame Oclès s’est désormais invitée dans mon quotidien. Elle est là, en filigrane, pour me rappeler combien la vie est fragile, précieuse, belle et combien nous manquons d’humilité face à elle."
Anne-Sophie SEMET DUVERNE.
Hameau de Saint Blaise
05100 Briançon, France
+ 33 6 70 17 54 34
L'association
Ô Niveau Zéro est une association de loi 1901 immatriculation W051005088 - SIREN 898525001